religion

les 10  commandements        (2)

 

 

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Désignation des préceptes qui, d'après l'Ancien Testament, furent donnés par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï, également appelés Décalogue. Selon le livre de l'Exode (XXXI, 18), ils furent inscrits par Dieu lui-même sur deux tablettes en pierre. Ces tablettes pourraient avoir été en argile, comme celles qui étaient utilisées pour l'écriture cunéiforme. Moïse détruisit plus tard ces tablettes, dans un mouvement de colère contre son peuple qui avait renié sa foi. Dieu lui demanda alors de tailler de nouvelles tablettes et de réécrire les commandements!; ces tablettes furent déposées dans l'Arche d'Alliance.

Si deux versions différentes des commandements sont données dans le livre de l'Exode (XX, 1-17) et le Deutéronome (V, 6-21), dans les deux cas la substance est la même. La version de l'Exode diffère sur deux points de celle du Deutéronome : elle donne une raison religieuse et non humanitaire au respect du sabbat!; en interdisant la convoitise, elle classe la femme comme l'un des biens de l'homme.

Il y a trois manières traditionnelles d'énoncer les commandements. La plupart des chrétiens protestants et orthodoxes les divisent et énumèrent de la manière suivante :

(1) prologue et interdiction d'adorer tout autre divinité que Dieu;
(2) interdiction d'adorer des idoles;
(3) interdiction de blasphémer le nom de Dieu;
(4) respect du sabbat;
(5) honorer son père et sa mère;
(6) interdiction de tuer;
(7) interdiction de commettre l'adultère;
(8) interdiction de voler;
(9) interdiction de faire des faux témoignages;

(10) interdiction de convoiter les biens ou la femme de son voisin.

Les catholiques et les luthériens suivent la division adoptée par le théologien du IVe siècle, saint Augustin d'Hippone. Le prologue et les deux premières interdictions sont regroupés, et la dernière est scindée en deux pour interdire d'une part de convoiter la femme de son voisin, d'autre part les biens de son voisin. L'énumération des autres commandements diffère en un point. Dans la tradition juive, le prologue est considéré comme le premier commandement, les deux premières interdictions sont regroupées pour former le deuxième commandement et le reste suit le même ordre que la tradition protestante et orthodoxe.

Les dix commandements regroupent en fait des principes communs à toute l'humanité. Des philosophes et théologiens scolastiques du Moyen Âge, saint Thomas d'Aquin et saint Bonaventure, par exemple, ont affirmé que tous les commandements font partie de la loi naturelle et doivent, par conséquent, être connus de tout être pensant. Ils ont déclaré que Dieu a révélé les commandements à Moïse pour rappeler à l'humanité ses obligations, oubliées à cause du péché originel. En fait, ils faisaient écho à une idée similaire exprimée par les premiers Pères de l'Église, tels Tertullien et Augustin, selon laquelle les commandements avaient déjà été gravés dans le cœur des hommes avant d'être écrits sur les tables de pierre.

On trouve de longs passages proches du Décalogue dans les lois d'autres peuples anciens. Dans la religion égyptienne, par exemple, l'observance de certains préceptes (interdiction de voler, de tuer, d'être injuste) était nécessaire pour pouvoir entrer dans le royaume d'Osiris, dieu et juge des morts.

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