les armes de la Ville  

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Ecusson de gueules aux châteaux d'or disposés deux et un, au chef d'azur semé de France, timbré d'une muraille fortifiée.

 

Premery          Nièvre 58, France         

son nom est formé de deux mots celtes

Prem  (proche)    et    Ry (rivière)

Premery entre dans l'histoire en 802 lorsque Charlemagne en donna à Jérome  évèque de Nevers, la propriété féodale.

Dès le IX ème siècle le nouveau maître de Premery y fit bâtir une église qui devînt par la suite un archiprêtré comprenant 33 paroisses qui payaient tous les deux ans une quête.

Elle resta propriété des évèques de Nevers jusqu'à la révolution et en sa qualité de châtelain de Premery, l'évèque y avait un bailli, marque de justice à trois piliers, un procureur fiscal, un greffier, un huissier, des notaires , des praticiens qui étaient à sa nomination et lui payaient redevance.

Le Château.

 Un édit de 862 ordonne aux seigneurs de séparer les anciens châteaux et d’en construire de nouveaux pour résister aux attaques des Normands qui dévastaient le pays ; cependant Prémery paraît n’avoir eu de château qu’au XIIè siècle, il n’en reste intacte que la porte d’entrée.

Il fut reconstruit en 1313, son ensemble formait un quadrilatère irrégulier défendu par 4 tours d’angle communiquant entre elles par un chemin de ronde et par un fossé plein d’eau.

Plus tard la ville ayant acquis de l’importance, il fallut songer à la mettre en état de défense. Le comte de Nevers permis en 1173 à l’évêque Bernard de St Saulge, d’entourer la ville de murailles et de fortifications mais à condition que ces fortifications ne serviraient jamais contre lui et ses successeurs.

La Collégiale.

La ville étant assez peuplée et offrant certaine sécurité neuf prêtres nivernais y fondèrent (1190) une collégiale de 9 moines, la dotèrent de leurs biens après avoir fait  approuver leurs statuts par l’évêque Jean Ier qu’ils enterrèrent , par reconnaissance, dans leur collégiale (1200).

Son tombeau fut ouvert par hasard lors de réparation faites au pavé de l’église le 10 septembre 1744.

Cette collégiale compta jusqu’à 12 chanoines ; en 1638 elle n’en avait plus que 6, en 1747 elle avait disparue.

Son Chapitre acquit, en 1340, la moitié de plusieurs serfs et leurs biens à Vieillevigne (hameau détruit de Prémery).

En 1638, Eustache du Lys évêque de Nevers fit une fondation en faveur du Chapitre, ainsi que son successeur Eustache de Chéry.

Ils moururent tous les deux au château de Prémery, l’un en 1643, l’autre en 1669.

 La Charte communale.

 L’évêque comte de   Prémery (tous les évêques de Nevers furent Comte de Prémery), jouissait de tous les droits féodaux.

Il acheta les serfs et leurs biens en 1216 à Prémery. Tous les habitants de la ville étaient serfs, donc taillable et corvéables à merci.

Mais ces serfs  devenus assez aisés supportaient mal leur asservissement et ils songèrent à mettre leurs biens et leurs personnes à l’abri des exactions seigneuriales.

L’évêque leur accorda en 1225, une commune avec le droit d’avoir un sceau, une cloche, des magistrats nommés avec le concours du prévôt épiscopal.

Par cette charte la femme pouvait recevoir un douaire, la veuve se remarier sans la permission de l’évêque, les tailles et les droits de servage étaient remplacés par le paiement de douze deniers par maison et par chaque arpent de pré, de 6 deniers par arpent de terre labourable .

Les anciennes taxes arbitraires faisaient place à une redevance annuelle de 20 sous par feu pour les manants les plus riches et de 12 sous pour les pauvres.

C’était un commencement de liberté et une garantie de vie économique.

Guerre de Cent Ans. 

Les soldats devenus sans emploi après le traité de Brétigny (1350) se firent brigands pour vivre et par amour du pillage. Le chef d’une de ces bandes Grimaud de Faval surprit la ville et le château de Prémery, s’y installa et devint la terreur des campagnes.

Erard de Giry et d’autres seigneurs ne réussirent à mettre fin à ses rapines qu’en le laissant emporter ce qu’il avait trouvé au château et le produit de ses vols.

Louis XI et Prémery.

Dans les premières années du XVè siècle naquit à Prémery, Nicolas Appleine . Il étudia, devint clerc et fut reçu chanoine dans la collégiale de St Marcel.

Il fit le bien et fut le consolateur des pauvres pendant sa vie. Il mourut le 11 avril 1465 avec une grande réputation de sainteté. Cette réputation parvint aux oreilles de Louis, malade, qui fit demander la robe que le bon saint chanoine Nicolas portait avant de mourir.

Elle lui fut apportée par la sœur même du défunt. Il la retourna avec une lettre ( 1481 ) malgré l’offre de  « ceulx de Prémery » de la lui laisser moyennant une exemption de taille pendant 12 ans , qu’il leur refusa.

 Après la Guerre Folle.

 La situation était fort troublée au sortir de la guerre folle ( 1485-1488 ).

Pierre de Fontenay trouvant les fortifications en ruines, les fit réparer ainsi que les fossés qui les entouraient.  Ce travail lui coûta 600 livres.

Il s’en fit donner reconnaissance par les habitants qui s’obligèrent à faire le guet, à monter la garde, à construire deux porteaux, l’un à la fontaine St Marcel, l’autre au Pont de Nevers, à tout entretenir, à donner une clé de la ville à l ‘évêque, l’autre leur resterait en la personne d’un bourgeois choisi par lui, à ne nommer les échevins qu’avec son consentement ( 1494 ).

Le château lui même tombait en ruine. L’évêque Jean Bohier fit reconstruire le corps de logis Principal ( 1507 ). Et différentes réparations eurent lieu jusqu’en 1548.

C’est ce qui en reste aujourd’hui.

 Du 17è siècle à la Révolution. 

En 1532, le roi envoya une compagnie de 40 lances tenir garnison à PREMERY. Le château fut à peu près délaissé quand l’évêque Edouard Vallot eut fait construire dans un style plus moderne celui d’Urzy.

Rien d’important n’eut lieu dans la ville de cette époque à la révolution.

 Le 20, 9bre 1747, bénédiction d’une cloche , qui était autrefois dans le clocher du chœur de l’église pour le service de la communauté des sœurs de l’Institution chrétienne.

« Furent parrain et marraine M° Eustache Blondeau, notaire royal et Lieutenant général du Bailliage de Prémery et Dame Marie Hereau épouse de Sieur Michel Paillard, marchand fermier de l’évêque demeurant en la ville de Prémery.

La cloche reçut le nom de Marie-Catherine ».

 

... pour en savoir plus.. visitez ce site consacré à Prémery :  http://members.aol.com/Pplana8164/PREMERY/index1.html

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