La joueuse de cithare

 

 

 

 


 Quand elle jouait de la cithare
 pour sourire ou simplement pour l’art
 rue Brocéliande et avenue Mozart,
 c'était Morgane qui venait le soir

 Elle chantait des rêves de tendresse
 elle souriait des arpèges de caresses
 des vers d'amour qui rimaient au matin de cristal

 J'oubliais d'où j'étais venu

 j'oubliais, ce que je suis devenu
 pour me réfugier dans la douceur des fleurs de l'amentale
 quand voguaient dans la brume du soir
 ces chants d'amour, mélopées d'espoir
 une fée, perle de Jade dans la splendeur azimutale

 Quand elle jouait de la sitar,
 au couchant, près du lac d’Achernar,
 son sourire se reflétait en mon regard
 La douceur de l'ambre d'un soir   

 caressait l'air d'une courbe fractale
 Et moi, j'étais là, tout près de toi
 tes sourires étaient mon plaisir au parfum santal 

 J'ignorais quel était ton monde
 J'ignorais du matin la douceur de l'onde
 quand l'aube peignait d'ambre la couleur du ciel
 Tout autour voletait Jonathan
 ton été  était mon printemps,
 et les teintes au crépuscule avaient la saveur du miel

 Alors j'ai joué de la guitare
 pour ton cœur et pour tes regards.
 et l'univers devint illusoire
 je voulais tout simplement te croire

 Tu chantais des paroles d'amour,
 tu dansais jusqu'à la tombée du jour,
 les notes donnent aux fleurs un air de fête 

 maintenant je sais ce qu'est ta planète
 aujourd'hui je sais quand tu me souris
 que ton monde est sûrement le paradis
 alors quand tu joueras de la cithare
 en hommage au vegalien d'un soir,
 ce moment sera toujours présent en nos mémoires

 
 

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